Ils ont quitter Paris pour Vendôme…
Sur cette page, d’anciens Parisiens ont répondu à une série de questions afin de vous faire part de leur expérience. Si vous aussi, vous souhaitez témoigner contactez-moi
Témoignage de Marc, 55 ans, divorcé, journaliste, originaire de Paris XIe
Comment était votre vie à Paris (région parisienne) ?
Pour le volet négatif : un quotidien survitaminé, une course après le temps, des difficultés de transport (métro bondé, axes de circulation bouchés, temps de trajet aléatoire…).
Une certaine agressivité dans les rapports sociaux, une indifférence à l’autre, une misère présente partout, SDF dans la rue, dans le métro, sollicitations auxquelles il est difficile de répondre en permanence et qui laissent planer un sentiment de culpabilité et d’impuissance.
Un environnement pollué aussi, des incitations à la consommation partout, avec de la publicité à chaque coin de rue, une ville souvent souillée et malodorante. Des loyers exorbitants pour un habitat confiné et souvent bruyant.
Côté positif : une offre culturelle pléthorique, un niveau de vie plus élevé qu’en zone rurale, des bars et des restaurants ouverts tard le soir, voire toute la nuit, des rencontres facilitées, une architecture sublime dans certains quartiers. Une diversité multiculturelle, des événements festifs…
Pourquoi vouliez-vous partir ?
Un besoin de calme, de sérénité, l’envie de retrouver des paysages, des couleurs de ciel que j’avais oubliées, la possibilité de me loger dans une surface plus grande, avec de la verdure, et à des coûts plus abordables.
Un besoin aussi de retrouver du lien social, une proximité avec les commerçants, les voisins, prendre le temps en somme et retrouver la saisonnalité.
Comment avez-vous choisi votre nouveau lieu d’habitation ? Quelles ont été vos motivations et vos freins ?
Ma famille habite le Vendômois, je n’étais donc pas isolé dans un premier temps. D’autre part, cela facilitait mon installation d’un côté pratique (emménagement, choix de l’habitat et du secteur). Il me fallait aussi pouvoir me rendre sur mon lieu de travail parisien ponctuellement et rapidement. Le TGV a pesé bien évidemment dans mon choix.
Quant aux freins : la peur d’être isolé, de perdre mon réseau amical et professionnel, de voir filer des opportunités de travail, de m’enfermer, de ne plus pouvoir aller au théâtre, au concert…
Bilan de votre nouvelle vie ?
Entièrement satisfait. Je vis mieux, je suis plus calme et j’ai un autre rapport au temps. Mes allers-retours sur Paris me font finalement profiter des deux côtés positifs de ce changement de vie : l’urbanité et la ruralité. Le rapprochement avec ma famille aussi et notre nouvelle proximité qui nous permettent de nous voir plus souvent.
Avez-vous pensé à faire marche arrière ?
En arrivant, quand je me suis aperçu que les bars fermaient à 20 heures, que les restaurants ne servaient plus après 21h30, que les commerces étaient fermés le dimanche, le lundi, et entre midi et 15 heures, j’ai regretté.
Pas évident non plus de s’intégrer dans les réseaux en place, où les gens se connaissent depuis l’enfance et manifestent parfois un sentiment de méfiance. Aujourd’hui, le pas est franchi. Je me suis adapté et les habitants m’ont adopté.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes voulant tenter l’aventure ?
Foncez !